Une question primordiale
En ce qui concerne la formation “gestes et postures” que vous mettez en place pour vos employés de bureau, avez-vous déjà pensé à inclure (ou à faire inclure par votre partenaire prévention) une dimension d’exercices d’échauffement / d’étirement / ou bien simplement d’activité physique ?

1- Le constat

Malgré le fait que ces notions soient relativement absentes des référentiels INRS en terme de prévention des troubles musculosquelettiques (TMS), nous pouvons dire que : 

– Les exercices de force / résistance avec ou sans exercices d’endurance, les étirements, le contrôle moteur et l’activité physique générale réduisent probablement le risque de cervicalgie ;

– Il existe une certitude modérée en faveur de l’exercice physique par rapport à l’absence d’intervention ou à une intervention minimale pour réduire le risque de cervicalgie.

C’est ce qui ressort d’une récente analyse menée par le docteur Sarah Haag qui s’intitule “Efficacité des interventions par l’exercice pour la prévention de la cervicalgie : revue systématique avec méta-analyse d’essais contrôlés randomisés” parue dans le magazine physio-network.

2- L’incidence des cervicalgies

Il s’agit en effet d’informations importantes à prendre en compte, car les cervicalgiesprennent une place importante dans les déclarations de TMS au bureau. En effet, nous constatons 20% d’incidence directe, et bien plus si on prend en compte les pathologies qui peuvent-être associées, comme par exemple les tendinites du coude ou encore les syndromes du canal carpien.

3- Des paramètres importants à prendre en compte

Nous pouvons même affirmer sans prendre de gros risques, qu’une grande majorité des employés de bureau ressentent, ou ont ressenti des douleurs aux cervicales en fin de journée. Et ceci, sans les déclarer à l’employeur ou bien comme maladie professionnelle.

Régulièrement nous nous attachons aux chiffres déclarés, mais il ne faut pas oublier que les signes précurseurs résident dans des douleurs et sensations non déclarées. Et que ces douleurs ou sensations entraînent des inconforts importants sur le poste de travail, ce qui diminue bien évidemment la qualité de vie au travail ainsi que la “performance/productivité” des collaborateurs. 

Un chapitre plus ou moins important et ciblé doit donc être consacré à cette thématique si vous souhaitez prévenir efficacement les douleurs des employés de bureau.